J’ai souvent été déroutée par le montage de mes programmations puis de mes progressions, de l’élaboration de mes séances et par l’organisation de mon cahier journal.
C’est un travail chronophage qui nous laisse vite à la dérive, nous soumettons très vite à des programmations toute faites proposées par les manuels.
Alors j’ai réfléchi… car il est vrai que les programmations proposées sont souvent sur 5 périodes et non sur 7, mais aussi pas toujours adaptés à nos programmes polynésiens (cf Histoire-Géographie cycle 3).
Voici un tableau qui récapitule ma façon de procéder :

La conception de séances se trouve entre la progression et le cahier journal. Il est plus important pour moi de les visualiser, de les projeter mentalement dans ma classe plutôt que de les rédiger absolument. C’est ce que j’appelle vivre sa séance et anticiper les facteurs pouvant la perturber. Mais nous ne pouvons pas être maître de tout. Il faut accepter l’imprévu et s’avoir s’adapter en conséquence, rebondir et surfer sur les impondérables.
Pour moi ce qui est essentiel au delà d’une trace écrite “fiche de séance”, c’est de toujours garder en tête son objectif d’apprentissage, peu importe les facteurs pouvant perturber sa séance.
Si à la fin de la séance mon objectif n’est pas atteint, alors je dois reconsidérer mon travail, me questionner sur la conception de ma séance tentant de comprendre ce qui n’a pas fonctionné, et réengager une remédiation, envisager une différenciation très vite si cela concerne quelques élèves.
J’ai toujours considéré que si un élève n’est pas en réussite dans ma classe c’est que je ne suis pas parvenue à lui faire passer le savoir. A moi de trouver le moyen de le faire passer. Parfois le challenge est trop grand alors je fais appel aux maîtres spécialistes (E ou G) si j’ai la chance d’en avoir près de moi.
Etre dans une posture réflexive est important pour moi, c’est ce qui me permet de grandir en tant qu’enseignante et d’atteindre mes idéaux en matière de pédagogie.
J’organise mon année avant la première rentrée scolaire. Je prends le temps d’élaborer mes programmations et mes progressions pour les 3 premières périodes.
Je réfléchis aux projets que je veux mener dans l’année que je positionne sur mon calendrier.
Je détermine les genres littéraires que je vais aborder, ne sélectionnant pas encore les oeuvres à étudier. Le temps et la découverte de mes élèves m’apportera plus de précisions pour le choix des oeuvres.
J’établis un emploi du temps plus ou moins modifiable en fonction des interventions extérieures à la classe, des événements.
Et je commence à préparer ma première période en profondeur, 5 semaines que je précise sur mon cahier journal avec tous les supports prêts pour 2-3 semaines d’avance.
Cette organisation, qui se met ensuite en pilotage automatique me permet de dégager du temps pendant la période pour réajuster, différencier, préciser mon travail de terrain.
Iaorana Hinatea,Félicitations et grand merci pour tout le travail et les outils que tu partages avec nous enseignants des Raromatai (Tahaa). Bonne continuation et prenez bien soin de vous et vos proches. Cordialement,MaraniaEnseignante en Classe de CE1/CE2
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‘Ia ora ‘na Marania, Merci à toi de donner de l’intérêt à mon travail. Prenez soin de vous aussi là-bas!