Etude du code

La méthode du guide orange associée au manuel Pilotis

Pour mon élève non lecteur j’ai commencé à créer des fiches “graphèmes”. J’essaye de répondre à notre contexte local le plus possible en intégrant les graphèmes à étudier.

Je me suis souvent confrontée avec mes élèves à des cultures européennes si loin de la culture polynésienne qu’elles faisaient barrage à la compréhension. Lorsqu’on est en étude du code, la charge cognitive est si forte que rendre le contexte familier est, à mon sens, pertinent.

Alors j’utilise des prénoms de chez nous, que mes élèves savent prononcer, des histoires qui peuvent se passer chez nous, auxquelles ils peuvent se référer.

J’utilise les gestes Borel Maisonny pour certains profils d’enfants. Je ne suis pas convaincue que ce soit utile à tout le monde, mais essentiellement à ceux qui ont des difficultés à reproduire les sons et à les entendre.

Je suis la méthode du guide orange à laquelle j’ai été formée l’année dernière, que j’avais déjà adaptée sur ma classe de CP en stage. Il s’agit de la progression à entrée graphémique et je m’appuie sur la programmation de Pilotis dont je m’inspire.

En association avec la fiche, j’intègre un travail de phonologie à l’oral que je place entre la discrimination visuelle et l’écriture du graphème sur l’ardoise (L’écriture sur la fiche peut se faire en différé et en autonomie. Je le fais souvent, quand l’écriture ne pose pas de problème). Ensuite, je commence la première phase de la méthode : les syllabes

Pour la première phase de la méthode, je prépare des étiquettes graphèmes pour composer des syllabes qu’on décode, puis on écrit les syllabes composées sur l’ardoise avant de lire les syllabes de la fiche.

Pour la deuxième phase “les mots”, je prépare des étiquettes syllabes avec des étiquettes images. L’élève doit recomposer les mots en s’aidant des images, et les lire avant de travailler sur la fiche . J’utilise l’ardoise pour la copie des mots mais très vite on retrouve le cahier du jour pour une copie plus normée.

La méthode du guide orange préconise 2 graphèmes par semaine à raison de 2 jours pour étudier un graphème. C’est une véritable course! Ainsi, pour suivre la méthode : le premier jour serait consacré aux phases 1 et 2 (les syllabes et les mots), le deuxième jour aux phases 3 et 4 ( les phrases, le texte et la dictée).

Je dois avouer que j’adapte cette préconisation en fonction des profils de mes élèves mais aussi de la complexité du graphème. Je place souvent la dictée en fin de semaine avec les 2 graphèmes réunis, si toutefois j’ai vu les deux graphèmes en une semaine. Lorsqu’il s’agit de graphèmes simples, le rythme demandé ne pose pas de problème. En revanche, pour des graphèmes complexes, cela peut s’avérer trop rapide, et je prends donc 3 jours au lieu de 2 pour fixer les acquisitions plus solidement.

Voici mes premières fiches, celles qui me serviront dès la rentrée de janvier associées à mes affichages de mots référents et mes étiquettes de manipulation (graphèmes et syllabes), ainsi que mes gammes de lecture que je donne en autonomie au cours de la semaine (les deux premières gammes sont des révisions pour la rentrée de janvier):

Les gammes de lectures